2010. Le seul hic est que cette révolution passe nécessairement par un chaos préalable, causé par la mort de trois millions de New-Yorkais, du fait d'un immense monstre téléporté au cœur de Manhattan, une variante de la tabula rasa si courante dans les récits dystopiques. Par Marie-Hélène Dumaître . Câest que lâutopie, en principe, se voulait la concrétisation des idéaux de morale et de rationalité aux fondements de la nature humaine (créée par un Dieu infaillible, lâhumanité serait bien sûr le siège de ces qualités); en contaminant lâidéal, la dystopie cherche à établir que de telles valeurs sont une imposture, puisquâelles mèneraient à une perte dâindividualité. Autour des Cités obscures de Schuiten et Peeters, la Maison dâAilleurs interroge le rapport entre les notions de dystopie et dâutopie. Les licences, contrats, monopoles d'Etat en attestent lâorganisation. Utopie/Dystopie: entre imaginaire et réalité, http://revuepostures.com/fr/articles/presentation-hd2, Présentation - Utopie/Dystopie: entre imaginaire et réalité, L’Algarabie de Jorge Semprun, entre uchronie et autobiographie, Dystopie et spectre du totalitarisme dans, La possibilité d’un corps : Autoportraits de David Nebreda, Immobilisme et surpopulation : la mise en garde d’Harry Harrison, Renaître de cendres radioactives : la solution apocalyptique de Ray Bradbury, C’est pour votre bien que je tuerai trois millions de personnes. En voulant imposer un modèle de perfection et de bonheur identique pour tous, elle risque de se transformer en un univers cauchemardesque, assez proche des univers totalitaires. 4Dans la suite de cette contribution, je voudrais examiner une fonction rhétorique dans laquelle lâEH joue un rôle moins souvent étudié que celui de la décision politique, directement liée à la rhétorique délibérative. Ces textes dâinspiration juridique ont surtout une portée éthique. Cette figure de pensée rendrait hommage à lâintuition de Bloch : « lâespérance loge dans lâobscur lui-même. ». À chaque effondrement des preuves, le poète répond par une salve d'avenir. Que ce soit en interrogeant les récits du passé, en pensant le présent à travers des œuvres contemporaines ou en imaginant les possibilités que recèlent des mondes futuristes, chacun des auteurs de ce numéro s’approprie un segment de l’arc diachronique tendu par l’utopie, la dystopie ou l’uchronie dans le but de questionner les diverses formes de représentation du monde. Une dystopie peut également être considérée, entre autres, comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie. En dâautres termes, le caractère exemplaire de lâévénement historique, qui fera de lui un bon candidat au paradeigma, nâest pas fondé sur un quelconque critère de validité. ! C'est précisément à décrire les mécanismes de ces paradigmes que cet article est consacré. Ils renient les viols dâadolescentes affolées. Son critère de vraisemblance est psychologique. Du geste au voyage mental (Paris : Odile Jacob), Bloch, Ernst. Pour le présent propos, je ne considérerai que lâusage de lâEH dans sa fonction dystopique. En ce sens, l’analyse de Bellemare-Page nous confronte, au moyen de la « paratopie », à la vision manichéenne du monde portée par Makine, ce dramaturge pour qui « [l]es rapports de force entre le littéraire et le politique ont une consonance particulière […], legs de l’expérience soviétique ». En dâautres termes, la mémoire de la communauté portant sur un événement du passé permettra de servir de support à une décision politique, dont lâutilité sâimposera avec une force de persuasion non négligeable. 2011. La présence du témoin constitue avant tout une preuve extra-technique au sens dâAristote. 2015. Elaine Després est chercheure indépendante et coordonnatrice du Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire Figura à l’UQAM. 10Revenons à présent à lâEH. La péroraison soulignée dans lâexposé des motifs à la Loi Taubira permet de cerner le contraste entre les représentations des notions « esclavagiste » et « abolitionniste ». LâUtopie a été très tôt traduite dans de nombreuses langues et rééditée maintes fois, preuve de son succès. Au diapason de l’uchronie, son article « L’Algarabie de Jorge Semprun, entre uchronie et autobiographie » semble demander : « mais encore? Son critère de vraisemblance est empirique au sens où lâon va sâappuyer sur le fait quâil a réellement eu lieu. Selon Norbert Élias (L'Utopie), une utopie est "une représentation imaginaire, souhaitée ou redoutée, d'une solution possible à des problèmes sociaux et, dans de nombreux cas, à des tensions et conflits sociaux se posant de façon aiguë" (p. 38) À partir des hantises mémorielles de nos sociétés contemporaines, Stéphanie Bellemare-Page, dans « Dystopie et spectre du totalitarisme dans Le Monde selon Gabriel, d’Andreï Makine », se penche sur les démons qui façonnent la médiatisation des utopies capitaliste et démocratique au sein de l’écriture dramaturgique de l’auteur français d’origine russe Andreï Makine. Non contente de reconstruire le passé, elle organise lâexpérience du présent et de lâavenir. Dâemblée ce roman, récompensé par la médaille Newbery, considérée comme la plus haute distinction pour la littérature jeunesse aux États-Unis, a rencontré le succès public. Lamitié des deux hommes, née de leur rencontre à Londres en 1499 (More avait alors 21 ans, Érasme douze ans de plus), se fonde e⦠Une contre-utopie (ou dystopie) est un récit de fiction peignant une société imaginaire, organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur, l'auteur entend mettre en garde le lecteur. Il est lié à la place quâil occupe dans la mémoire de la communauté. Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. Dans le premier cas, les massacres de la deuxième guerre mondiale, en particulier, le génocide, même sâil nâest pas explicitement nommé, servent de « paradigme » de la barbarie. Rhétoriques de lâexemple. 1LUtopia de Thomas More a été publiée en 1516 au terme dune gestation de six ou sept années comme la montré A. Prévost1 au cours desquelles lauteur a accumulé des notes de lectures sur toutes sortes de textes traitant des différentes formes de gouvernement, et pendant lesquelles ses échanges réguliers avec Érasme ont peu à peu fait émerger lÅuvre dans sa forme définitive. C'est que dans cet univers singulier, le champignon nucléaire permet une tabula rasa, la destruction qu'elle entraîne permettant une renaissance de la civilisation, prise dans un arrêt sur image. Après le passé et le présent, c'est à une projection dans l'avenir que s'intéressent les articles de cette troisième et dernière partie, temps par excellence de l'utopie, mais surtout de la dystopie. « Présentation », Postures, Dossier « Utopie/Dystopie: entre imaginaire et réalité », Hors série n°2, En ligne
(Consulté le xx / xx / xxxx). (éds.). HomeIssues16Figurer la dystopie pour éclairer... Dans cet article, on analyse la dystopie comme la mise en récit de lâEH comme dans sa fonction de guide vers une utopie. Au fil de ses recherches, ce dernier découvre le mythe là où le programme naturaliste zolien se devait d’accomplir une « cueillette en règle de documents historiques, scientifiques, médicaux ou idéologiques ». Mais l'optimisme et le pessimisme ne sont pas forcément là où l'on pourrait les croire. Or, le projet utopique de Veidt tient son originalité du fait que ce n'est pas un programme collectif d'organisation sociale qu'il suggère, « il propose plutôt d’opérer une révolution individuelle qui se diffusera à l’ensemble des citoyens de la terre ». Environ 91 % des habitants de la planète respirent un air pollué, ce qui entraîne quelque 7 millions de décès prématurés chaque année, selon lâOMS. En effet, s'il présente de nombreuses caractéristiques du totalitarisme (Hannah Arendt, 1972), le monde imaginé par Bradbury n'a rien de soviétique ou de fasciste, il s'agit plutôt d'« [U]ne version altérée du futur proche des États-Unis, résultat de la dérive d'une société individualiste qui recherche le bonheur immédiat et perpétuel et qui en est venue à considérer les livres comme une source de malheur. Elle permet à sa façon de mieux cerner la fonction utopique que remplit ici lâEH : cultiver la mémoire dâun événement dystopique, réputé obscur, remplit, à chaque évocation, la visée utopique dâune source dâespoir pour la communauté. Les figures de lâénigme et de lâamplification sont analysées ici à partir de deux cas particuliers qui entretiennent un rapport différent à la mémoire orale. Le diptyque dystopie/utopie se structure en une nouvelle figure de pensée qui nâest pas sans rappeler la figure rhétorique de lâoxymore. À partir d'une réflexion sur les dangers de la concrétisation de l'utopie, en particulier la tendance de l'utopiste à s'octroyer un pouvoir qui ne lui revient pas de droit, malgré ses intentions louables, Gabriel Gaudette aborde le monde des superhéros qui peuplent le neuvième art, et plus particulièrement le roman graphique Watchmen (2005) de Dave Gibbons et Alan Moore. En termes rhétoriques, cela a une signification notable : le passage de la mémoire communicationnelle à la mémoire culturelle sâopère par la transformation de preuves extra-techniques, comme le témoignage oral, à la preuve technique, discours oral ou écrit construit par un orateur et adressé à un auditoire spécifique (Danblon et Meyer 2015). Mais un jour, il tombe sur un ouvrage, et décide inexplicablement de le garder et le cacher. Il sâagit, dâune part, du préambule de la Déclaration universelle des droits de lâhomme proclamée à Genève en 1948 ; dâautre part de lâexposé des motifs à la proposition de Loi dite « Taubira » pour la condamnation historique de lâesclavage et sa reconnaissance comme crime contre lâhumanité. On trouve dâailleurs de tels exemples dans lâhistoire des sociétés, en particulier dans le canon biblique. C'est d'ailleurs également à une version altérée de l'Amérique que s'intéresse Gabriel Gaudette dans le dernier article de ce numéro, « C'est pour votre bien que je tuerai trois millions de personnes ». De fait, la cité idéale de l'utopie est plus souvent associée à un paradigme architectural qu'à un ⦠7Dans les développements les plus récents (Danblon et Mayeur 2015), nous avions remarqué que le dispositif  « dystopie â utopie » était présent dans les grandes chartes de la modernité. 10  Pour la clarté de lâexposé, je ne garde que lâexorde et la péroraison. Lâesprit de lâutopie (Paris : Gallimard), Danblon, Emmanuelle & Emmanuel de Jonge (éds). Un essai de généalogie (Paris : Gallimard). Figurer la dystopie pour éclairer lâutopie : une fonction de lâexemple historique, http://tempszero.contemporain.info/document393, http://www.assemblee-nationale.fr/11/propositions/pion1297.asp, âFigurer la dystopie pour éclairer lâutopie : une fonction de lâexemple historiqueâ. La visée argumentative au sens de Ruth Amossy (2012) est bien une décision qui sera qualifiée dâutile du fait que lâauditoire pourra effectuer une comparaison, ou mieux, une analogie, entre le cas historique et celui qui fait débat aujourdâhui. « Voyage mental dans le temps : quand lâimagination nous engage », Alain Berthoz & Claude Debru (éds), Anticipation et prédiction. Lâhomme rhétorique. À travers une analyse du mode opératoire des superhéros, il en arrive à les décrire comme des « utopistes pragmatiques » dans la mesure où ceux-ci agissent concrètement sur le réel qu'ils espèrent libérer de ses criminels. Nicolas de Condorcet 5. Or, la résolution de cette tension paradigmatique permet le redémarrage du moteur historique. Lorsquâil nây a plus de témoin vivant, on passe à la mémoire culturelle, et les figures de lâamplification (cf. Et bien sûr nous sommes fondés à appliquer lâanalogie en nous appuyant sur le topos « le plus souvent lâavenir ressemble au passé ». 2012. Dystopie Définition de dystopie Etymologie: de l'anglais dystopia, composé du préfixe grec dys, mauvais, difficile, erroné et de topos, lieu. Il permet également dâillustrer les réflexions dâhistoriens, de linguistes et de neurologues sur lâimportance de techniques rhétoriques propices à satisfaire le critère de véracité quand les derniers témoins vivants dâun événement attesté ont disparu. 3Je me pencherai plus précisément sur lâimportance, dans la mémoire orale de la communauté, de lâévénement historique, mémoire qui constitue dans ce cas la condition de la persuasion. Claudio Magris, Utopie et désenchantement. Les factions et l'autoritarisme. « U-topie » : monde de nulle part; « eu-topie » : lieu de bonheur. What are the conditions for an efficient charter? Cet article a été rédigé grâce à une résidence à lâInstitut dâétudes avancées de Paris, avec le soutien de lâÃtat français dans le cadre du programme « Investissements dâavenir » géré par lâAgence Nationale de la Recherche (ANR-11-LABX-0027-01 Labex RFIEA+). Entre utopie et dystopie, créer un langage végétal 19 octobre 2020 par École nationale supérieure dâart de Limoges , Laboratoire PEIRENE (EA 7500) , Michel Paysant , Professeur des Universités , Responsable du Laboratoire "La Céramique Comme Expérience" , Université de Limoges , Vincent Gloaguen The conversation 268 visites 0 commentaire Selon lâhistorien de lâAntiquité Ian Assmann : La mémoire collective opère donc dans deux directions : vers lâarrière et vers lâavant. Aussi, serait-il absurde dâopposer un « principe mémoire » et un « principe espérance » : chacun est la condition de lâautre et nâest pas pensable sans lui (2010 : 38, je souligne). Le terme utopie est pris au ⦠Exemple : Une dystopie orbitaire est une différence de hauteur des orbites. Or, la fonction de l’utopie, selon Paul Ricoeur (1985), est justement de « projeter l’imagination hors du réel dans un ailleurs qui est aussi un nulle part ». Un sentiment, un état, un bien que désirent posséder tous les hommes. Lâargumentation dans le discours (Paris : Colin), Arcangeli, Margherita & Jérôme Dokic. Lâeffort rhétorique pour poursuivre la visée argumentative ne touche donc pas à lâexigence de vérité (câest lâaffaire des juristes et des historiens), mais à lâexigence de véracité, dont les enjeux sont plus subtils à cerner. à côté de la vérité comme critère empirique et sémantique, apparaît la véracité qui concerne le niveau du récit lui-même. Véritable confrontation entre un idéal de société et les lois concrètes du marché, la grève, qui a fait office de toile de fond aux réflexions menées par les étudiants rassemblés dans le cadre du colloque « Utopie / Dystopie : entre imaginaire et réalité », a su donner au concept d’utopie une dimension concrète, dynamique, actuelle. Hélène Taillefer explore cette possibilité fictionnelle à partir de trois romans dystopiques exemplaires : Nineteen Eighty-Four (1948) de George Orwell, Le Dépeupleur (1970) de Samuel Beckett et Neuromancer (1984) de William Gibson. L'utopie, c'est ne pas se soumettre aux choses telles qu'elles sont et lutter pour ce qu'elles devraient être. Mesurer le progrès : idh, bnb, pnb 6. Les conditions sociales de lâattestation personnelle (Paris : Editions de lâEHESS), Ferry, Victor. 205. Ce point de vue est parfaitement compatible avec la conception aristotélicienne de la rhétorique défendue ici, qui ne sâintéresse quâaux affaires humaines et qui ne prétend pas construire de système philosophique. 16Observons successivement la figure de lâaphasia, dans le préambule de la Déclaration Universelle des Droits de lâHomme, rédigée trois ans après la fin de lâévénement historique évoqué et la figure de lâhypotypose, dans un texte rédigé plus de 200 ans après la fin de lâévénement historique évoqué. 6Enfin, nous avions pu établir que le type de décision caractérisée par cette fonction utopique fonctionnait dâautant mieux quâelle prenait appui sur un élément dystopique, événement historique présent dans la mémoire de la communauté, et servant de repoussoir aux yeux des contemporains. Dans une absurdité domestique aux accents ionesciens, Étienne Lepage propose les derniers moments d'un régime, la rencontre ultime des têtes dirigeantes déchues d'une dictature et de leurs femmes, alors qu'à l'extérieur le peuple se révolte, avec à sa tête les enfants enragés de ses anciens dirigeants. La dystopie (source anglo-saxonne : dystopia) correspond à une période critique et antitotalitaire qui apparaît au lendemain de lââge dâor du scientisme, du positivisme social et de la croyance dans le progrès qui se dessinent durant le XIXe siècle. Ainsi Thomas Moore imagine-t-il en 1516 lîle dUtopia, cité idéale avec un modèle social et politique qui permet aux hommes de vivre le mieux possible. 2015. D’un point de vue purement étymologique, l’utopie se veut en fait une rencontre impossible. Plus précisément, il y a clairement une visée politique dans un texte qui relate des événements matriciels pour la communauté, événements qui sont toujours des exemples historiques réels et qui sont généralement relatés dans les préambules. Ainsi, loin de jeter un regard objectif sur le pessimisme de l’esprit fin de siècle, La Joie de vivre, nous apprend Roldan, se laisse jouer par la mythologie eschatologique de son temps; le roman fonctionnerait donc tel un dialogue entre le réel de l’histoire et les constructions narratives de son temps. Le Passeur de Lois Lowry, paru en 1993 aux États-Unis, est généralement présenté comme la première dystopie à destination des adolescents (Lirado). Simultanément, lâévocation de lâévénement revêt une fonction pour lâavenir, mais celle-ci nâest pas directement de lâordre de la décision politique comme elle lâest dans le genre délibératif. Quoi quâil en soit, lâexigence psychologique qui est à lâÅuvre dans le récit demande au témoin la mise en place de techniques rhétoriques permettant de rendre vivant un événement que la communauté nâa plus forcément en mémoire. Proposant de conserver lâimportance des deux fonctions, il montre, comment, dans une conception généalogiste de ces notions sâinstaure une continuité plus quâune concurrence. L'utopie, c'est ne pas se soumettre aux choses telles qu'elles sont et lutter pour ce qu'elles devraient être. Ni pleinement délibérative, ni seulement épidictique, cette disposition utopique à lâaction pourrait correspondre à la fonction rhétorique que jâai tenté de cerner dans cet article : « figurer la dystopie pour éclairer lâutopie ». Pour clore ce numéro de Postures, nous reproduisons finalement le texte dramatique « Dernier Acte » d'Étienne Lepage, une courte pièce dystopique créée pour l'occasion et qui a fait l'objet d'une lecture lors du colloque en avril 2009. Or, un personnage de Watchmen sort du lot et propose un projet utopique autrement ambitieux… et destructeur. En travaillant sur la prise de distance depuis un point de vue autocentré jusquâà un point de vue hétéro-centré, les auteurs parviennent à objectiver certains critères du possible et du vraisemblable dans la construction de la mise en récit.
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