peut pas être simultanément d’une autre. Comment celui qui revendique l’appellation de sophiste pourrait-il le refuser ? de rien de sensible. plaisir, peut bien composer quelque mets utile à la santé ; mais ce résultat ne provient point de l'art culinaire : aussi disons-nous que c'est un résultat accidentel; le cuisinier quelquefois y La clause de l’entretien fictif est minimale : il suffira que le contradicteur « dise quelque chose » pour que l’on puisse le réfuter. Seule la substance est en elle-même, tandis que les autres types de réalité – qui ont été appelés par la suite Comme que ne manqueront pas de les répertorier les sceptiques dans leurs tropes, la pétition de principe est l’un des pièges logiques dans lesquels la raison est susceptible de tomber. Or, il est remarquable que celui qui en prend la défense affirme dans un même geste l’impossibilité de le démontrer et la possibilité d’y parvenir « par voie de réfutation ». Bien au contraire, elle en est un développement nécessaire parce que parmi les Ce procédé socratique, qui consiste à l’amener à se contredire sans jamais être soi-même dans cette configuration d’incohérence, n’est pas le procédé approprié à son contradicteur. Ici, pour confondre l’adversaire, il suffira de montrer que l’énonciation qu’il voudrait transmettre, à savoir l’identité des contraires, s’appuie sur une autre qui lui est contraire, à savoir la contradiction des contraires. Précisément, l’une des accusations qu’Aristote produire : Tout ce qui se produit est produit par quelque chose. implicitement comprise. différents : le substantiel et l’accidentel. Alexander. Pourquoi un tel se promène-t-il ? Face aux sophistes l’on ne peut, au risque d’encourir l’accusation de pétition de principe, s’appuyer sur un jugement catégorique pour démontrer le principe qui le fonde. faut, pour qu'il y ait science, la condition du toujours ou du souvent. D’après Werner Jaeger, Aristote aura été le premier à « rompre le lien entre le mot et la chose, entre le logos et l’on, étant ». saisissable seulement par l’intelligence ; la multiplicité des êtres n’était qu’une apparence sensible et rien d’autre. simples mais des « structures » ou composés de principes simples. A nos yeux, Aristote parle d’ « arguments » et non pas de véritables assertions afin de bien distinguer l’objet de la réfutation d’une démonstration qui, supposant le principe à démontrer, tomberait dans la pétition de principe. C’est précisément la raison pour laquelle la démonstration scientifique n’est pas propre à établir la véridicité des propositions premières sous peine de tomber dans la pétition de principe. Toute science a pour objet ce qui arrive toujours ou d'ordinaire. En conséquence, il est essentiel de connaître les thèses admises par l’interlocuteur afin de bien mettre en évidence le fait que nous ne nous servons pas d’une thèse contraire à ses convictions comme point d’appui de notre réfutation. existe – peut se mouvoir et agir selon sa façon d’être, déterminée par sa forme. Le logos, dans la mesure même où il permet de signifier quelque chose est si peu le lieu de la vérité, qu’il est plutôt, inversement, la condition pour qu’il y ait quelque chose de tel que l’illusion, – à savoir pour que l’on prenne une chose pour une autre. Lui pour qui le logos est « un grand tyran », tant il est vrai que « le discours ne manifeste pas l’objet extérieur, au contraire, c’est l’objet extérieur qui se révèle par le discours » (Traité du non-être), comment pourrait-il refuser de dire quelque chose ? Ces genres logiques correspondent à autant de modes suprêmes d’être et sont les significations premières et fondamentales de l’être. Reste donc à faire paraître ce dernier comme condition de la communication, sans jamais l’invoquer a priori comme un jugement vrai ou même comme condition d’une proposition vraie. Il revient en effet au Philosophe d’avoir formulé le premier cet énoncé dans toute sa netteté et de l’avoir reconnu comme le principe le plus ferme de tous. surtout à s’interroger sur la substance. Pourquoi accepter cet apparent rabaissement du principe qui, au risque de perdre sa valeur d’axiome, deviendrait un simple réquisit du discours ? Comme E. Sapir l’a mis en évidence, écouter parler suppose que l’on soit sourd à la diversité des bruits pour ne retenir de la réalité des sons que leur structure fonctionnelle extrêmement réduite (une vingtaine de phonèmes). Ce qui est vraiment c’est l’être complet singulier et substantiel. C'est qu'en effet ce n'est pas pour avoir la vue que les animaux voient; mais, au contraire, ils ont la vue La Métaphysique est un ensemble de quatorze livres écrits par Aristote réunis uniquement après sa mort. Peut-on en conclure que l’axiome recherché est aussi ce à partir de quoi procède le langage ? Pour que le discours se dépasse en quelque manière vers les choses, il faut un acte de l’esprit qui produit un jugement. arrive, mais non pas absolument. D’une part, l’homme parle toujours en général tandis que les choses sont singulières, – ce qui permet précisément au sophiste de se réfugier dans l’équivoque de l’autre, non au niveau des grands genres (dont traitait le Sophiste de Platon), mais au niveau des homonymies (par exemple, le nom « chien » signifie à la fois l’animal aboyant et la constellation céleste). réalités qui sont au-delà des choses sensibles, c'est-à-dire, les réalités immatérielles ou tout au moins hors de la portée des sens (elles sont intelligibles) et qui en elles-mêmes ne dépendent Par conséquent, il s’agit d’étudier ce que « être » signifie, quelles sont les propriétés qui en découlent, quelles Puisque la bonne pratique argumentative consiste avant tout à éviter la pétition de principe, il ne s’agit pas de montrer aux sophistes que leur langage est faux mais seulement de leur faire comprendre qu’il n’est pas significatif. La ressemblance de la pensée et des étants concerne la proposition vraie et non pas l’énonciation qui est le fruit d’une convention passée entre les hommes. Identifier les contraires détraquerait complétement le langage : le discours des contraires ne peut être que le contraire d’un discours, – qui rendrait le logos comme « ivre » (Métaphysique, gamma, 1009,3-4). Aristote, lui, part de l’expérience au lieu de s’en tenir à de prétendues exigences logiques : il y a de nombreux êtres. La Métaphysique constitue un des sommets de la philosophie de lAntiquité et eut une influence fondamentale sur toute la métaphysique et la philosophie postérieures. La finesse de cette défense réside précisément dans le caractère « minimaliste » de la prémisse dialectique et la richesse des conclusions qui en sont tirées. accidentel ne peut pas être déduit à partir de la considération du sujet. C’est en effet nécessaire si toutefois on dit quelque chose, car, dans le cas contraire, un tel interlocuteur ne produirait d’argument ni pour lui-même ni pour un autre. Le titre Métaphysique n'est pas d'Aristote lui-même. Je veux dire que, relativement à cet homme individuel qui existe actuellement, relativement à ce pain que j'ai sous les yeux, relativement à ce cheval, relativement à cet être qui voit, la Il ne se situe pas sur le terrain d’une logique de l’être qui donnerait à sa parole tout le poids de nécessité dont elle est capable. Par conséquent, la notion rationnelle de l'acte est nécessairement antérieure à celle de puissance; et la connaissance de l'acte est nécessairement aussi antérieure à la connaissance du un mot simplement homonyme ; mais il en est du mot Être comme du mot [35] Sain, qui peut s'appliquer à tout ce qui concerne la santé, tantôt à ce qui la conserve, tantôt à ce qui la produit, Le principe, c'est le pourquoi de la chose, et la production n'a lieu qu'en vue de la fin poursuivie. non-contradiction : « Il est impossible qu'une seule et même chose soit, et tout à la fois ne soit pas, à une même autre chose, sous un même rapport. Dans son usage de la parole, il répond de la non contradiction. Sa manifestation la plus évidente est la dynamicité du réel, sa mobilité, qui se présente à Le sophiste se régale de la plurivocité des sens et joue de cette plurivocité dans son usage du discours pour emporter l’adhésion au moment opportun. Ce même fait, que la substance puisse être en acte et en puissance, fait comprendre la position de l’acte au-dessus de l’être Addeddate 2011-06-11 01:11:11 Bookplateleaf 0008 Call number AKM-3884 Camera Canon EOS 5D Mark II (fix it) Keywords No keywords specified (fix it) Categories Trois études sur la tradition des commentaires anciens à la métaphysique d'Aristote / by: Luna, Concetta. qu'on poursuit; et l'on ne peut faire d'autres distinctions entre toutes ces choses, sinon que les unes sont des instruments, et que les autres sont des actes du médecin. qu’une statue soit ce qu’elle est ; c) la cause efficiente est un être en acte qui produit le devenir : le sculpteur qui taille la statue. singulières ; les universaux en eux-mêmes sont des abstractions. interprétation d’une rigidité maximale au principe de non-contradiction, il concluait qu’il ne peut avoir qu’un seul être parfait, sans mélange de non-être : voilà la seule réalité pour lui, La charge de la preuve est donc retournée contre le négateur du principe. c’est celui-ci l’aspect le plus universel de tous les objets réels. Par là Aristote pose une base méthodologique importante Analytiques, lorsqu’il définit la science comme une conaissance par les causes ; mais là où il développe le plus ce sujet est dans le deuxième livre de la Physique et dans la seulement dire quelque chose d'intelligible; et, s'il est hors d'état de rien dire, il serait assez plaisant de chercher à parler raison avec quelqu'un qui ne donne aucune raison sur le sujet risquent ainsi d'effacer. En un autre sens, la cause est la forme et le modèle des choses, c'est-à-dire leur raison d'être, qui fait qu'elles sont ce qu'elles sont, avec toutes les variétés de genres que les choses Certes la régularité de la signification des signes témoigne déjà du fait que la non contradiction est un principe premier, mais nous ne pouvons pas en déduire que toute la science est dans le langage. De l'explication causale dans la biologie d'Aristote. La théologie aristotélicienne n’est ni une science particulière parmi d’autres, ce qui présuppose un objet propre, la substance suprasensible dont on déduit les propriétés ; ni la science Il faut signaler qu’Aristote utilise le terme accidentel dans le sens de fortuit. J'entends par là une substance isolée et immobile, telle que nous essaierons de la prouver; et s'il existe au monde une nature de ce genre, c'est en elle aussi que sera le divin; en consiste à chercher l’une des causes premières de l’être en tant qu’être ». De manière concise, Aristote répertorie tout ce son contradicteur est contraint de concéder dès lors qu’il a manifesté sa capacité de dire quelque chose à quelqu’un. causes motrices et tout aussi nécessaires pour expliquer l’être en tant qu’être : la cause matérielle et la cause formelle-finale, qui sont différentes pour les différentes choses. Par ailleurs, avouons qu’il serait pour le moins surprenant que le sophiste refuse de dire quelque chose. Comment peut-il seulement témoigner d’une telle conviction alors même qu’aucun argument n’a été échangé ? Dès l’instant où il entre dans le jeu de la signification autrement dit où il entretient ce jeu et prétend même exceller dans ce registre, il atteste de ce que pourtant ostensiblement il récuse. ». Or celle-ci, si elle veut se faire entendre « pour un autre » ne peut relever de l’arbitraire individuel. " Tous les hommes désirent naturellement savoir;" Fill in your details below or click an icon to log in: substance. Celui qui cherche les causes et les principes premiers doit rencontrer Dieu, principe et cause par excellence. Quelle est alors cette prémisse qu’un contradicteur sophiste ne peut pas ne pas concéder ? Explication de texte ARISTOTE, Métaphysique A. qu'il est cause de la coupe qui en est faite; et de même pour tous les cas de ce genre. reste. Pourquoi faudrait-il démontrer par réfutation ce à partir de quoi l’on procède dans une démonstration ? plus certain de tous sans contredit, et il a bien le caractère que nous lui attribuons. d'elles soit toujours l'Être considéré sous un certain point de vue. C’est donc quelque chose de fortuit, quelque chose qui n’est pas toujours ni Cependant, le nom de métaphysique est très adapté aux caractéristiques que cette science avait pour Aristote. Il est facile de voir que, au point de vue de la raison, l'acte est antérieur à la puissance; car l'idée première de puissance s'attache exclusivement à ce qui est en état de passer à l'acte. dans ses écrits. catégories impliquent une voie d’accès au réel à travers sa présence dans la pensée et dans le langage. Whether you've loved the book or not, if you give your honest and detailed thoughts then people will find new books that are right for them. Si le contradicteur refusait de proférer un seul énoncé, au cas où il décèlerait le piège tendu par Aristote, alors il s’exclurait de l’humanité si tant est qu’être homme c’est précisément partager le logos. Ce dernier terme, qu’Aristote reprend aux mathématiques pour en étendre l’usage, désigne l’un des éléments du syllogisme, à savoir, non pas ce qui est démontré, ni ce sur quoi porte la démonstration, mais ce à partir de quoi procède une démonstration. de Rhodes, au premier siècle avant le Christ, à l’occasion de l’édition des œuvres d’Aristote. Buy Les Metaphysiques by Aristote online on Amazon.ae at best prices. ». Ainsi, dès lors qu’un simple son vocal est énoncé, il existe une limite à la contradiction comme condition de son énonciation et de sa compréhension mutuelle : autrement dit, « quelque chose dès lors sera défini ». quelqu’un dit quelque chose et admet que ce qu’il dit a un sens déterminé, il est impossible qu’il admette en même temps le sens contraire. Pas un seul des autres attributs Published: (1999) L'objet de la métaphysique selon Aristote. L’auteur, Aristote, défend que le seul but de la philosophie est le désire de ne pas rester ignorant. La stratégie pertinente consiste à retourner contre son adversaire la seule arme qu’il connait et utilise : celle du discours. En plus des catégories et de la distinction entre être en acte et être en puissance, Aristote signale autres deux significations De l’homme on peut dire qu’il est En premier lieu, la substance existe Puisque sa force tient à ce qu’il impose son propre terrain, dès lors qu’un entretien s’engage avec le sophiste, il ne faut surtout pas viser les choses mêmes ou l’acribie du jugement. le vrai ne sont point dans les choses, comme, par exemple, si le bien était le vrai, et le mal, le faux. Contrairement à l’opinion de Cratyle, les mots ne sont donc pas un produit direct des choses. bois ; b) la cause formelle est la forme ou l’essence des choses, ce qui fait qu’une chose soit ce qu’elle est : une certaine structuration interne fait D’une part Jaeger (1888-1961) et tous ceux qui ont suivi la méthode évolutive voyaient dans les 14 livres de la Métaphysique une science fluctuante dont l’objet Elle est dans l’acte même qui les compose : lorsque je juge que le bouc-cerf n’existe pas dans la nature par exemple.
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